Sarl ou SAS, comment choisir ?

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La SARL et la SAS constituent les deux statuts juridiques les plus utilisés en France lors de la création de sociétés. Ayant plusieurs similitudes, ces deux structures sont différentes aussi en plusieurs points. Des caractéristiques qu’il convient de connaître parfaitement avant de fixer définitivement son choix sur le statut de sa nouvelle entreprise.

Les similitudes entre SAS et SARL

Les deux statuts ont d’innombrables points communs. Déjà, il est intéressant de savoir qu’il est possible de créer une entreprise à un ou à plusieurs en utilisant ces formes juridiques. Lorsqu’il n’est composé que d’un seul associé, la SARL est appelée EURL. Et lorsqu’il n’a qu’un seul actionnaire, la SAS est dénommé SASU. Ces deux statuts ont comme autre similitude d’être à responsabilité limitée. Cela veut dire que si l’entreprise se retrouvait en difficulté et qu’elle devait payer des dettes, la responsabilité de l’associé sur le remboursement de ces créances n’est engagée qu’à hauteur des apports qu’il a fournis dans la constitution du capital social. En clair, les créanciers ne pourront pas s’accaparer de ses biens personnels et se rembourseront seulement sur le capital social et les actifs. Des éléments similaires sont également constatés au niveau du mode d’imposition. Pour les 38 120 premiers euros engrangés de chiffre d’affaires, l’imposition est de 15%. Elle augmente à 33,33% au-delà de ce plafond. Autre chose : si les entreprises ont moins de 5 ans, choisir une imposition à l’impôt sur le revenu est possible. Cette alternative intéresse surtout les sociétés faisant des investissements conséquents, car elle permet de faire baisser le résultat grâce à un jeu d’amortissements. Pour plus d’informations sur le sujet, consultez un magazine pour les entrepreneurs.

Les différences entre les deux statuts

Même si les points communs entre les deux statuts sont nombreux, les différences le sont aussi. À commencer par le mode de direction. Une SAS est toujours conduite par un seul président qui peut être une personne physique ou morale tandis que la SARL est sous l’égide d’un ou de plusieurs gérants. Le point le plus intéressant et qui pourrait aider à choisir entre ces deux statuts repose le régime social des dirigeants. Le gérant majoritaire d’une SARL sera soumis au régime des travailleurs indépendants (TNS) alors que les dirigeants rémunérés de la SAS sont soumis au régime général de la sécurité sociale appelé aussi régime assimilé-salarié. Avec le statut TNS, les dirigeants ne paient que des cotisations sociales peu élevées par rapport à celles dont doit s’acquitter le président d’une SAS. Revers de la médaille : la protection sociale est moins qualitative que celle d’un dirigeant assimilé-salarié. Bien sûr, il est toujours possible de souscrire à des mutuelles complémentaires, mais cela reviendra plus cher. En parallèle, le dirigeant assimilé-salarié profite donc d’un régime de protection sociale identique à ceux des salariés sans la protection contre le chômage. Il ne peut donc pas jouir des indemnités Pôle Emploi et devra donc souscrire à une assurance chômage à part.

À part le régime social, la différence entre une SAS et une SARL repose sur le mode de gestion. Une SAS est plus souple et donne plus de liberté aux associés. La SARL pour sa part est très règlementée. Certes, c’est avantageux parce que les associés et le gérant bénéficient d’une meilleure sécurité, mais l’entreprise risque de rencontrer des difficultés au moment d’évoluer. Aussi, ceux qui pensent que leur structure sera amenée à vite se développer miseront plutôt sur la SAS.

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